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Itadoria - P.1

Hors série - Partie 1

Planète - Itadoria
Date - Inconnue
 

Bienvenue à Itadoria, une cité où la magie tisse son éclat entre les voiles de la réalité et les murmures du monde tangible, un lieu où le merveilleux et le quotidien fusionnent en une harmonie enchanteresse. Selon une légende ancienne, un mage aux pouvoirs immenses à façonné jadis ce havre de paix. Dans ce lieu enchanteur, la Vallée des Étoiles scintille sous un ciel constamment étoilé, tandis que les forêts luxuriantes d’Amada abritent des arbres dont les feuilles chantent au gré du vent. Ici, chaque créature, des plus modestes aux plus majestueuses, vit en harmonie, une symphonie de la vie tissée par la main du mage créateur.


Itadoria abrite un mélange unique d'espèces : les robustes et travailleurs Métorians, d'environ 1,40 mètre de haut, à la peau semblable au métal ; les élégants Kirvans, mesurant entre 1,90 et 2 mètres, d'une grâce inégalée avec leurs longs membres ; les Wobious, petits êtres de la forêt d'environ 60 cm, sages et fins connaisseurs de la nature ; et les agiles Fangans, maîtres des océans, à la peau de teintes aquatiques, arborant de distinctives nageoires. Chaque race possède des pouvoirs uniques utilisés au quotidien. Certains, les 'Sento', un groupe créé parmi eux, se distinguent par leurs capacités extraordinaires et assurent la sécurité de la ville.


Dans les rues d'Itadoria, la vie bourdonne d'énergie : les habitants festoient, dansent, et partagent des liens d'amour et d'amitié. Un système de troc dynamique anime leur économie, témoignant de la prospérité de la ville. La spiritualité y est diverse, certains vénérant le ciel, d'autres la forêt ou les profondeurs marines. Chaque année, ils rendent hommage au mage créateur en déposant des offrandes sous l'autel érigé en son nom. Seuls les premiers habitants l’ont vraiment connu, certains disent qu’il est mort, d’autres racontent qu’il est reparti dans son royaume divin, et sa légende est transmise et perpétuée au fil des ans.


Et ce matin-là, deux jeunes amis : Bélia, la Kirvan intrépide à l’esprit vif, et Pock, le Fangan peureux mais réfléchi, allaient découvrir quelque chose d'inattendu dans leur quête, quelque chose qui allait changer l’avenir d’Itadoria. Au-dessus de l'immense forêt d’Amada, un Félugon nommé Kiar, chevauché par ces deux jeunes êtres, dessinait des arabesques dans le ciel éclairées par le soleil du matin, le vent frais caressant ses plumes.


- Wouuuh ! c’est génial, cria Bélia, le regard fixé sur l'horizon.

- Attention ! J’ai failli tomber, répliqua Pock.

- Espèce de froussard ahah, on ne craint rien, notre ami Félugon ne nous laissera jamais tomber. Oh, regarde la forêt, à cette période elle offre un dégardé de couleur stupéfiant, allant du jaune au rouge.

- Cela me rappelle l’année dernière, quand nous sommes allés camper et que nous sommes tombés sur un troupeaux de Vlélories.

- Je me souviens, c’était la première fois que mon frère en voyait, il était si heureux, c’était avant qu’il ne tombe malade…

- Désolée, je ne voulais pas te rappeler ça…

- Ce n’est rien, rétorqua-t-elle avec un sourire. Maintenant, accroche toi bien, on plonge. Allez Kiar !

Avec une agilité remarquable, il plongea en fendant l’air en direction des montagnes rocheuses.

- Bélia, où vas-tu ? Cette montagne est interdite, elle est infestée de créatures dangereuses. Certains habitants n’y sont jamais revenus, dit-il d’un air inquiet.

- Je sais, mais c’est je dois absolument mettre la main sur un ingrédient magique.


Parmi les merveilles d’Itadoria, les Félugons, incarnations vivantes du mystère et de la splendeur, tiennent une place de choix.

Kiar, le félugon

Ces créatures majestueuses, avec leurs imposantes ailes aux plumes somptueuses allant du brun terreux au doré éclatant, déploient une grâce qui défie les lois de la nature.

Une tête, mélangeant la prestance reptilienne d’un dragon à la noblesse d’une jument, ornée de petites cornes symétriques et d’une pierre précieuse lumineuse, s'ajoutant à leur allure mystérieuse.


Kiar battant des ailes, se posa avec précision dans une clairière entourée d’arbres perdant leurs feuilles, non loin de la montagne. Bélia, descendit.

- Allez, viens Pock.

- C’est bien trop dangereux ici, donc non, dit-il, les bras croisés.

- Tu es le Fangan le plus trouillard que je connaisse. Je me demande ce que diront tes frères quand je leur dirais que tu n'étais pas assez courageux pour t'aventurer ici !

Il hésita quelques instants, remuant sa nageoire en forme de crête sur sa tête.

- Et d’ailleurs, pourquoi as-tu tant besoin de cet ingrédient ?

Le regard de la jeune Kirvan s’attrista, puis une lueur émergea.

- J’ai lu dans un ancien livre qu’il existe une potion capable de guérir n’importe quelle maladie et il se trouve qu’il me manque un élément : Le Frogomonti.

- Tu essayes encore de trouver un remède pour ton frère, n’est-ce pas ?

- Je n'arrêterai pas de chercher, Pock, et ce champignon est une piste potentielle !

- Je sais combien ton frère compte pour toi. Si tu penses que ça peut le sauver, alors je t’aiderai, mais soyons prudent, on ne sait pas ce qui se cache ici.


Après avoir parcouru quelques mètres, ils arrivèrent aux pieds de la montagne. Mais ils ne trouvèrent rien, hormis la végétation et les roches sédimentaires grises qui s’y entremêlaient. Cependant, déterminés, ils continuèrent en longeant la montagne, où l’on pouvait entendre le chant des oiseaux qui peuplaient la forêt arborée, se mêlant subtilement à l’arôme terreux de l’humidité et des feuilles en décomposition. Pock, essoufflé et visiblement anxieux, dit :

- Je ne trouve rien, tu es sûr que c’est ici ? dit-il, écartant des feuilles humides et scrutant le sol avec espoir. On cherche une aiguille dans une botte de foin

- Oui, je sens qu’on est pas loin, continuons.

- Je vais me reposer deux minutes, je n’en peux plus.

Alors qu’il s’était installé sur un rocher pendant que la Kirvan inspectait les alentours, une lueur verte émeraude attira son regard. Il se leva d’un bond, les yeux écarquillés de surprise.

- Bélia, je crois que j’en ai trouvé un !

- Quoi ? Fait voir ça ! dit-elle en accourant.

- C’est bien un Frogomonti, n’est-ce pas ?

- Ah.., un Archéomone Notauli, ce n’est pas celui-là…, on s’en sert pour teindre les vêtements, dit-elle, sa voix empreinte de déception.

- Ne t’en fais pas, je suis sûr qu’on trouvera. Vient on va explorer davantage ! dit-il, déterminé.


Soudain, un mugissement venant de derrière les arbres retentit. Méfiants et curieux, ils se cachèrent derrière un fourré pour observer ces étranges créatures : des têtes ovales surmontaient des corps massifs, avec des bouches larges garnies de dents plates d’herbivores, une peau lisse rouge contrastant avec un ventre gris, un dos bossu laissant apparaître leurs colonnes vertébrales et des pattes épaisses se terminant par des sabots gris clair.

- C’est donc ça les créatures dont les anciens nous parlaient ? Elles n’ont pas l’air si dangereuses. Regarde certains d’entre eux sont encore petits, dit Bélia.

- Fais attention quand même, on ne connaît pas cette espèce.


Une des bêtes, probablement un mâle, se mit à renifler autour de lui, et sentit une odeur particulière. Elle en cherchait l’origine aux alentours. Pock, ayant des facultés d’anticipation de danger provenant de la sensibilité de sa crête, sentit une peur le submerger, ce qui le fit reculer et trébucher en arrière. Ils se regardèrent d’un air d’attente et soudain, la bête se mit à courir dans leur direction. “Encore cette peur... Je dois rester fort, pour Bélia et son frère.” pensa-t-il.

- Vite, il faut partir ! Lève-toi ! dit-elle, prise de panique.

Ils se mirent à courir aussi vite qu’ils pouvaient à travers la forêt, esquivant les racines émergeant des gigantesques arbres, sautant sur les rochers recouverts de mousses vertes qui se présentaient devant eux. Après une course-poursuite qui dura quelques minutes, ils s'arrêtèrent derrière un tronc épais, haletants.

- On l’a enfin semé, dit Pock à bout de souffle.

- Je crois qu’ils n’étaient pas aussi inoffensifs que je le croyais, on l’a échappé de peu. Tiens, je vais aller voir de ce côté.


À peine eut-elle le temps de faire son deuxième pas, que le sol sous ses pieds céda brusquement dans un grondement sourd, l’entraînant à l’intérieur d’un gouffre obscure. Pock, paniqué, s’approcha du trou et hurla, appelant la jeune Kirvan.

- Tu vas bien ?

- Ça va, rien de cassé ! cria Bélia , sa voix faisant écho. Tu peux venir, c'est pas si haut.

- Il n'y a pas de créatures dangereuses en bas, tu es sûr ?

- Oui, j’en suis sûr ! Tu dois voir ça. J’ai découvert un truc, c’est incroyable !

- Bon, j’arrive ne bouge pas, dit-il d’un air réticent.


Il sauta dans le trou et atterrit sur un sol humide et fertile où l’atmosphère avait changé, adoptant une aura sombre et mystérieuse. Pock se releva, secouant la terre de ses vêtements, et s'avança vers Bélia. En s'approchant, il remarqua quelque chose d'étrange sur les parois de la caverne : des veines énergétiques, semblables à des filaments lumineux, couraient le long des murs, pulsant d'une lueur surnaturelle. Ces veines, d'une multitude de couleurs, semblaient contenir la quintessence de la magie d'Itadoria, vibrant d'une énergie qui était presque palpable.

- Regarde ça, Pock !, s'exclama Bélia, sa voix empreinte de fascination. As-tu déjà vu je ne sais quoi de similaire ?

- Non, jamais dit-il en s’approchant prudemment. Tu penses que c’est un des vestiges du mage qui a créé Itadoria ?

- Peut-être, ou plus ancien encore. Cette énergie, je ne l'avais jamais ressentie auparavant.

Pock, bien qu'initialement réticent, ne put s'empêcher d'être captivé par le spectacle. Il tendit la main vers une des veines lumineuses, sentant une chaleur douce émaner de celle-ci.

- C'est incroyable... On dirait qu'elles sont vivantes, murmura-t-il.

- J’y pense, peut-être qu’on trouvera ce champignon dans cette grotte.

- Cherchons alors, mais cet endroit me fait froid dans le dos. Tu pourrais éclairer les environs avec ta magie ?


Elle joignit ses mains et récita une incantation. Et une petite boule de lumière chaude et chaleureuse émergea de sa main, éclairant et réchauffant l’atmosphère glaciale de la grotte. Ils se rendirent compte que les formations des veines se ramifiaient et s'entrecroisaient, créant un réseau complexe de lumière et d'énergie. Chaque pulsation envoyait des reflets dansants sur leurs visages, révélant des nuances de couleurs.

Une caverne magique

- Pfoua, cette odeur de moisissure me rappelle les ateliers des Métorians, s’exclama le Fangan.

- Ce genre d’odeur ne les dérange pas. Ça me rappelle quand on avait visité les ateliers de forge avec l’académie. Tu avais repeint le sol de ton vomi, ahah.

- C’est pas marrant, j’ai les sens plus sensibles que la moyenne, ce n’est pas de ma faute, dit- il croisant les bras d’un air de dédain.


Plus loin, ils découvrirent que les veines énergétiques convergeaient vers un point central de la grotte. Là, un gros cocon de cristal semblait être alimenté par celles-ci, et ils s’en approchèrent, remplie de curiosité.

- Qu’est-ce que c’est que ça ? dit-il, d’un air fasciné.

- Ce cristal est étrange, regarde, on dirait qu’il y a une chose coincé à l’intérieur, dit Bélia.

- Tu as raison, mais la structure est très solide, dit-il en tapotant dessus.

- Essayons de le casser, il y a des gros cailloux là-bas ! dit-elle avec détermination.

Une fois qu’ils eurent les pierres entre leurs mains, ils les lancèrent à tour de rôle sur l'immense paroi, mais elles ricochèrent toutes. Après de multiples répétitions, ils s’arrêtèrent essoufflés.

- J’espère que ça a fait des dégâts, dit-elle en s’approchant.

- Ça n’a même pas fait une seule égratignure, c’est impossible. De quoi ce cristal peut-il bien être fait ?

- Mmh..cela me rappelle une histoire sur la magie du mage. On disait qu’il était capable de créer un cristal aussi dur que n’importe quel matériau.

- Si il a créé cela, pourquoi aurait-il enfermé quelque chose à l’intérieur ?

- Ça, je n’en sais rien, mais c’est vraiment frustrant de ne pouvoir rien faire, dit la Kirvan, s’appuyant sur la parois froide du cristal, l’air déçu.


Soudain, un bruit de craquement sonore émana du cristal au contact de Bélia. Cela déclancha une série de fissures qui se propagèrent à travers sa surface, provoquant un tremblement qui les déstabilisa. Le cocon, solide jusqu'alors, se brisa dans un éclat de lumière éblouissante, se désintégrant en mille morceaux scintillants. Et là, au milieu des débris, une forme au sol attira leur attention. Avec prudence, ils s'approchèrent de cette silhouette, avançant à pas feutrés.

- Qu'est-ce que c'est que ça ? murmura Pock, la voix tremblante d'étonnement.

- Je n’en sais rien moi, c’est la première fois que je vois ça. Sa peau est beige et il a de longs poils noir sur la tête. On dirait un Wobiou géant mais tellement différent.

- Tu crois qu’il est vivant ? dit-il en le touchant avec un bâton trouvé dans la caverne.

Il poussa un gémissement à son contact, et instinctivement, ils reculèrent, méfiants.

- Regarde, il ouvre les yeux. Ils sont étranges.


Bélia et Pock, ébahis, observaient l'humain qui se tenait devant eux : il était vêtu d'une tunique blanche et d'un pantalon noir en coton. C’était un spectacle aussi surprenant qu’émouvant, car jamais ils n’avaient vu de telles créatures, si semblables et pourtant si différentes d’eux. Il regarda autour de lui comme s'il cherchait quelqu’un et, en se relevant, finit par poser les yeux sur eux. C’était inédit pour lui également, des êtres peu communs étaient en face.

- Comment t'appelles-tu ? demanda-t-elle en s’approchant.

- Je... je ne sais pas… lui répondit-il, tout en regardant ses mains, comme s'il les voyait pour la première fois.

- Fais attention, il pourrait être dangereux, dit-il, vigilant.

- Il a l'air désorienté, je ne pense pas qu’il nous fera du mal, n’est-ce pas ?

Le jeune humain les regarda étonné, sans dire un mot.

- Tu te souviens de pourquoi tu es ici, demanda Pock ?

Il se concentra, tentant de se souvenir.

- Je ne trouve pas… où suis-je ?

- Attendez, quelque chose qui met en alerte mes sens de Fangan, on ferait mieux de ne pas traîner.

- Viens avec nous, nous pouvons t’aider, tu ne peux pas rester ici tout seul. Peut-être que les anciens en sauront sur toi, proposa Bélia en tendant la main.

Il regarda la Kirvan, étonné de sa gentillesse et finit par prendre sa main.

- Tu comptes l’emmener ? Je ne sais pas si c’est une bonne idée, dit-il contrarié.

- Et quoi, tu préfères le laisser ici ? Tu viens justement de dire qu’il y avait quelque chose de dangereux ici. Qui sait ce qui lui arriverait.

Il soupira et dit :

- C’est vrai, mais je pense que ton père ne sera pas content de voir que tu ramènes un étranger. J’espère que tu ne causeras pas de problème, dit-il résolu.


Alors qu’ils s’éloignaient, les murmures de leurs pas se mélangeaient à un mouvement sinistre dans l’ombre. Elle semblait presque vivante, ondulant avec une intention propre. Puis, un murmure grave et rocailleux qui semblait venir de la terre elle-même, une voix susurra : 'Je t’ai enfin trouvé'.


Ainsi, alors qu’ils émergeaient de la grotte avec le mystérieux humain, Bélia et Pock ignoraient qu’ils avaient réveillé quelque chose d’antique et d’énigmatique dans les profondeurs. Quelle sera la réaction du village face à cet inconnu ? Qui est-il vraiment ? Et surtout, cette entité sombre et chuchotante, quel impact aura-t-elle sur le monde paisible et harmonieux d’Itadoria ?



Fin.

 

Imaginé et écrit par Kint

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